Capitaine Coignet
I
Dans les épreuves, les tourments, la France en armes réclame ses fils
L‘infanterie de ligne glorifie tes vertus à Iéna, Austerlitz.
Et ceux de la vieille garde, prétoriens de l’Empereur
Reconnaissent en toi, l’âme d’un soldat.
Ces hommes qui meurent, mais ne se rendent pas
Te proclament Lieutenant exaltant ton honneur.
II
Montebello, Austerlitz, Iéna, Eylau, Wagram et Moscou,
Épopée et charges sanglantes pour le triomphe des aigles,
Dans les doutes, les souffrances, Bérézina, l’île d’Elbe,
A l’Empire toujours fidèle
Capitaine Coignet, tu nous lègue, testament ferme et limpide
Ta devise : « l’honneur est mon guide ».
III
Tu as su prouver ta fidélité, en tête, malgré tes blessures,
Premier de tes vaillants grenadiers, tes gens, tes lignards, t’ont tant aimé,
Exemplaire au combat, tu inspire et rassures.
Ta valeur par Napoléon saluée, tu es élevé au rang de chevalier,
Par ce noble ruban, couleur du sang versé.
IV
Tu nous as laissé précieux mémoire dont chaque passage rappelle la gloire
Des troupes formant les bataillons de la Grande Armée qui en ton nom
Saluait l’homme-lige et, à l’incontesté prestige.
Fier du bel héritage, voilà notre hommage.
Comme les grognards formant dernier carré,
Rangés pour toutes les batailles, ce soir, vois tes cadets.