La Piémontaise
I
A Dieu que je suis à mon aise,
Quand j’ai ma mie auprès de moi, auprès de moi
De temps en temps je la regarde } bis
Et je lui dis : Embrasse-moi, embrasse-moi } bis
II
Pourquoi veux tu que je t’embrasse
Quand on me dit du mal de toi, du mal de toi.
On dit que tu pars pour la guerre, }bis
Dans le Piémont servir le Roi, servir le Roi. }bis
III
Ceux qui t’ont dit cela ma belle
Ils t’ont bien dit la vérité, la vérité.
Mon cheval est à l’écurie, } bis
Sellé, bridé, prêt à partir. } bis
IV
Quand tu seras dans ces montagnes
Tu ne penseras plus à moi, non plus à moi.
Tu penseras aux piémontaises qui sont cent fois } bis
Plus belles que moi, plus belles que moi. } bis
V
Si fait, si fait, si fait ma belle
Je penserai toujours à toi, toujours à toi.
Je ferai faire une belle image } bis
Tout’ à la semblance de toi } bis
VI
Quand je serai à table à boire
A mes camarades je dirai, oui je dirai :
Chers camarades venez voir } bis
Celle que mon cœur a tant aimée. } bis
VII
Je l’ai aimée, je l’aime encore
Je l’aimerai toute ma vie, toute, ma vie.
Je l’aimerai après la mort } bis
Si c’est permis aux trépassés. } bis
VIII
Alors j’ai tant versé de larmes
Que trois moulins en ont tourné, en ont tourné.
Petits ruisseaux grandes rivières } bis
Pendant trois jours ont débordé.