Les houzards de la garde
Refrain
Toi qui connais les houzards de la garde,
Connais-tu pas l’trombon’ du régiment ?
Quel air aimable quand il nous regarde !
Eh bien, ma chère, il était mon amant.
I
Au Luxembourg je fis sa connaissance.
Qu’il était beau dessous son fourniment !
Quel air vainqueur ! Quelle noble prestance,
En embouchant son aimable instrument !
II
Le premier jour qu’il me vit en personne,
J’crus qu’il allait tomber en pâmoison,
Il soupirait plus fort que son trombone !
Moi, de pitié, j’en avais le frisson.
III
Tu peux me croire, oh ma chère Julie !
C’était vraiment un amour de garçon.
Pour l’obliger j’aurais donné ma vie,
J’aurais vendu jusqu’au dernier jupon.
IV
Il est parti, j’attends de ses nouvelles,
De Lille en Flandre, où il tient garnison.
Ah ! Que du moins il me reste fidèle !
Ou j’suis dans l’cas d’me détruire au charbon