11 novembre 1918

Le 10/11/13

Tranchée 1e guerre mondiale

Le 11 novembre 1918, glorieuse journée de la victoire lors de laquelle l’Allemagne a signé sa capitulation, est à l’origine des commémorations que nous vivons chaque année.

Georges Clemenceau alors Président du Conseil s’exprime ainsi à l’Assemblé nationale :

« Honneur à nos grands morts, qui nous ont fait cette victoire. Par eux, nous pouvons dire qu’avant tout armistice, la France a été libérée par la puissance des armes. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours le soldat de l’idéal ! »

Il est ici photographié décorant l’aumonier militaire du 123e régiment d’infanterie.

Pendant les discours à la Chambre, on chante dans les rues le vrai vainqueur

Clémenceau décorant l'aumonier du 123e RI de la légion d'honneur

Qui a gagné la guerre

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I

C’est une question qui devient populaire
On entend partout sur des tons différents :
Quel est donc celui qui gagna cette guerre
Dont le monde souffrait depuis longtemps ?
Les uns disent : c’est l’Amérique
Au blocus, dit l’autre, va l’honneur
Moi, je réponds : Cessez vos polémiques
Car le vrai, le seul et grand vainqueur

Refrain

C’est le Poilu, soldat de France
Qui, sans peur, marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là !
Le sac au dos, couvert de terre
Oui, c’est lui qui fit nos succès
C’est lui qui l’a gagnée, la guerre,
Le Poilu, le soldat français !

II

Le civil s’écrie : J’ai tenu, j’imagine,
En faisant la queue au tabac, au charbon
Le sucre a manqué, j’ai bu d’ la saccharine
J’ai gagné la guerre avec mes privations ;
Du tout, dit une jolie marraine
C’est l’amour qui fit t’nir jusqu’au bout
Taisez-vous donc, clame un vieux capitaine
De tout temps, qui donna le grand coup ?

III

C’est à l’ouvrier que revient toute la gloire
Hurle un mécano qui f’sait les munitions
L’ député répond : J’ai forcé la victoire
Faisant des discours, votant les restrictions
Partout, on glorifie le Tigre
Et Wilson, Foch, Pétain et Gouraud
Tous ces grands-là, faut pas qu’on les dénigre
Et pourtant, le glorieux, le plus beau :

Monument aux morts de Phalempin