Colonel Le Cocq
Saint-Cyriens, que l’écho de notre chant ravive la flamme de ce grand méhariste !
I
Dans une France asservie par le feu des combats,
Enfant de la Bretagne, élevé dans la foi,
L’amour de la patrie vous conduit à Saint-Cyr,
Mais la gloire déjà, en Champagne vous attire.
Vous vous dressez ardent face à l’aigle allemand,
Annonçant fièrement un destin des plus grands.
Refrain
A genou les hommes, debout les officiers !
Ô Colonel Le Cocq, la promotion nouvelle
S’élance vaillamment au devant des dangers
Ce soir vos héritiers pour la France éternelle
Font le vœu de servir et vous seront fidèles.
II
Les troupes coloniales incarnent votre idéal,
Et l’appel silencieux des déserts marocains
Vous fait gagner confiant ce pays incertain.
Menant vos tirailleurs du Rif à Kef Tobbal,
Pas une tribu rebelle n’échappe à cette épée,
Qui de tout ennemi vous offre le respect.
III
Par delà les djébels c’est l’Afrique inconnue
Votre gloire se parfait dans les plis du burnou
Et conduit fiers vos hommes dans les contre-rezzous
De l’émir assassin seul vous venez à bout
Vainqueur des Ifoghas, conquérant de l’Adrar
Votre nom désormais résonne dans l’histoire
IV
Lorsque rugit la guerre vous êtes au Tonkin,
Pour défendre ardemment notre Orient lointain.
Voyant alors vos hommes de partout assaillis,
Vous protégez Hakoï, engageant votre vie.
Soudain le feu s’abat, décisif et brutal :
Pour la France vous tombez, frappé par une balle !
Et l’on croit voir passer dans l’air éblouissant,
Des archanges guerriers sous des burnous de feu.