I France à bientôt ! car la Sainte Espérance Emplit nos cœurs en te disant adieu. En attendant l'heure de la délivrance, Pour l'avenir nous allons prier Dieu. Nos monuments, où flottent leurs bannières, Semblent porter le deuil de ton drapeau. France, entends-tu la dernière prière De tes enfants couchés dans leur tombeau ? Refrain Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Et malgré vous, nous resterons français. Vous avez pu germaniser la plaine, Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais. II Eh quoi ! nos fils quitteraient leur chaumière Et s'en iraient grossir vos régiments Pour égorger la France, notre mère ? Vous armeriez le bras de ses enfants ? Ah! vous pouvez leur confier des armes, C'est contre vous qu'elles leur serviront Le jour où las de voir couler nos larmes, Pour nous venger leurs bras se lèverons. III Ah ! jusqu'au jour où, drapeau tricolore, Tu flotteras sur nos murs exilés. Frères étouffons la haine qui nous dévore Et fait bondir nos cœurs inconsolés. Mais le grand jour où la France meurtrie Reformera ses nouveaux bataillons Au cri sauveur jeté par la Patrie Hommes, enfants, femmes, nous reprendrons. |
Auteur : Gaston VILLEMER et Henri NAZET
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